29 mai 2011
C'est la gorge serrée que nous avons franchi la frontière entre l'Equateur et la Colombie (passage obligé pour embarquer le véhicule vers le Panama car, peu de gens le savent, il n'existe aucun passage terrestre reliant les deux Amériques!).
Les faibles capacités de notre véhicule ne faisant qu'amplifier notre malaise. Les formalités douanières, même si elles furent longues, se sont très bien passées.
On pénètre dans un environnement qui ressemble à celui que nous avons laissé en Equateur: forêts tropicales laissant place à des cultures
(canne à sucre,
bananiers, manguiers, caféiers,
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maïs, riz), routes escarpées à flanc de montagne, nuages accrochés aux arbres,
bromiliacées et fleurs exotiques, maisons proprettes et fleuries...
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Quel dommage que l'image que nous renvoie tout le monde est celle de l'insécurité.
C'est cette dame, cramponnée à son sac à main qui vient nous dire qu'il est dangereux de se promener dans ce parc de Pasto...
C'est cet homme qui se gare à côté de nous au feu rouge et nous dit de ne pas continuer tout droit car le quartier est dangereux... en passant son pouce sur la gorge...
C'est le chasseur de l'hôtel de Cali qui déconseille à Yveline de se rendre jusqu'à l'hôtel (50 m) avec l'appareil photo autour du cou, puis qui m'accompagne jusqu'au distributeur de billets ...
C'est le site de l'ambassade de France pour qui c'est de la folie de circuler par voies terrestres...
Mais ce sont aussi les articles de journaux ou la télé qui montrent des meurtres, des agressions, des attaques de la guerilla ...
Les nombreux postes de contrôle, tenus par des militaires armés, participent à ce sentiment bizarre; pourtant à notre passage ils lèvent le pouce (nous avons expliqué aux deux premiers que nous n'avions pas de place avant de comprendre à la vue d'une affiche que ce signe signifiait "Bon voyage!" !!!)
Le danger est sans doute bien réel, alors comment apprécier tranquillement les beautés du paysage et la gentillesse des 90 % de Colombiens qui ne sont ni des traficants de drogue, ni des délinquants, ni des guerilleros ?
Voilà pourquoi nous ne dormons que dans des hôtels avec parking fermé (profitant des faibles prix!);
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nous traversons certains quartiers portes verrouillées et sortons sans matériel photo (dommage pour vous!), argent ou papiers !
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