Extraits de la brochure du parc de Manzanar
"L'attaque de Pearl Harbour par le Japon le 7 décembre 1941 conduisit les Etats-Unis à rejoindre la deuxième guerre mondiale et boulversa la vie des 120 milles hommes,femmes et enfants d'origine japonaise qui vivaient aux Etats-Unis.
L'attaque renforçat les préjudices raciaux et intensifia la peur du sabotage et de l'espionnage par les citoyens d'origine japonnaise parmis la population, la presse et certains membres du gouvernement.
En février 1942, le président Roosvelt signa un arrêté qui autorisait le ministre de la guerre à désigner des zones militaires et à expulser de ces zones quiconque capable d'interférer avec la conduite de la guerre. Sans respect des procédures légales, le gouvernement accorda seulement quelques jours aux personnes d'origine japonnaise vivant sur la côte ouest des Etats-Unis pour décider ce qu'elles allaient faire de leurs maisons, fermes, fonds de commerce et autre biens. La plupart des familles vendirent leurs biens à des prix bien inférieurs à leur valeur réelle.
Chaque famille avait un numéro d'identité et fut embarquée en camion ou en train. Ces américains d'origine japonnaise furent transférés dans des camps construits dans des zones désertiques. Environs deux tiers d'entre eux étaient citoyens américains de naissance, le reste étant des étrangers qui avaient vécu aux Etats-Unis depuis plusieurs dizaines d'années mais qui, selon les lois de l'époque, ne pouvaient pas être naturalisés.
Le camps de Manzanar:
En septembre 1942, plus de 10 000 américains d'origine japonnaise y étaient logés à l'étroit dans 504 baraques. Les détenus, venant de Los Angeles , de villes et villages de Californie, n'étaient pas habitués au dur climat du désert. En été la température montait jusqu'à 43° et en hiver il gelait souvent. De violentes bourrasques de vent circulant dans la vallée recouvraient le camp de poussière et de sable. Les prisonniers bouchaient les trous dans le plancher avec des couvercles de boites de conserve mais la poussière continuait de s'infiltrer entre les planches jusqu'à ce que l'on pose du linoléum en 1942.
C'est en novembre 1945, trois mois après la fin de la guerre, que les quelques centaines d'internés restants quittèrent le camp."