15 janvier 2011
Nos compagnons de voyage sont l'illustration parfaite de la douceur angevine si chère à Du Bellay. Nous les avions rencontré sur le cargo où André et Denis scrutaient les animaux à travers leur objectif. Des heures passées sur le pont à ne rien voir les a peut-être rapprochés.
Par hasard, nous les avons revus sur la péninsule de Valdès alors qu'ils arrivaient du nord. Nous leur avons montré le bivouac que nous partagions avec les baleines ... et quelques autres humains plus ou moins nombreux selon les jours. Dans la journée, chacun suivait son humeur et nous nous retrouvions le soir autour d'un feu de bois, d'une bonne grillade et d'une bonne bouteille.

La suite de nos itinéraires comportant de la piste qui pouvait se transformer en bourbier au moindre orage, pour plus de sécurité, nous avons décidé de la suivre ensemble.

Et de gravier en caillou, nous avons poursuivi cette façon de voyager: chacun à son rythme avec des points de rencontre décidés à l'avance ou totalement liés au hasard.

Comme nous, ils sont retraités (depuis un peu plus longtemps)et ils aiment voyager en prenant leur temps, emprunter de petites pistes, se perdre en chemin pour trouver plus d'authenticité.
Leur Nissan Kingcab équipé d'une cellule bénéficie d'un pilotage double. Même si André est au volant Marie-Jo participe "activement" à la conduite.
A l'étape elle choisit l'emplacement et dirige les manoeuvres lors de l'installation puis fait le ménage de la cabine et enfin, comme Denis, passe beaucoup de temps sur son ordinateur.
André procède à chaque étape au nettoyage extérieur et au resserrage de toute vis ayant bougé lors des secousses du trajet.

Tous les deux sont très calmes (sauf lorsque le vent d'Ushuaia a failli emporté le rideau latéral de sa nouvelle vitre! ;-) ) et ont le coeur sur la main.
Ils ont, je crois, un peu de compassion pour nous lorsque le froid ou la pluie nous rendent les conditions de vie plus difficiles.

Yveline
